3- Collège au cinéma JUNG et BOILEAU Couleur de peau : Miel (2012) Analyse filmique

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Couleur de peau : miel est un film d’animation et documentaire franco-belgo-helvético-sud-coréen coréalisé par Laurent BOILEAU et JUNG Sik-jun d’après la bande dessinée éponyme de ce dernier. Il est sorti au cinéma le 6 juin 2012. Il s’agit d’un film autobiographique consacré à l’enfance de JUNG Sik-jun, enfant coréen qui, orphelin, est adopté par une famille belge. Le film mêle des séquences de documentaire en prises de vue réelles, des séquences d’animation en 2D et 3D et des images d’archive. » Wikipédia (Mars 2020)

Consigne : repérer tous les éléments de l’affiche qui introduisent au récit à venir.
Propositions des élèves
Identifiez les natures des formes graphiques présentes dans le film et dites l’intérêt de chacune.

Le dessin animé : permet de montrer tout ce qui n’a pas été filmé, il introduit une simplification, une vision avec des yeux d’enfant et pour les enfants. Elle montre aussi que le narrateur est devenu dessinateur, donc un avenir plus heureux que certains passages, très durs, de sa vie qui sont relatés.

Les documents d’archives : photographie, ou film

Ces documents donnent un effet de réel très puissant et attestent du genre de l’autobiographie. Ils permettent également aux spectateurs de mieux situer le récit dans l’histoire (Guerre de Corée 1950- https://fr.vikidia.org/wiki/Guerre_de_Cor%C3%A9e)
On voit JUNG adulte dessiner, mais aussi ses dessins d’enfant, d’observation ou d’imagination. Ils font le lien entre passé et présent ; ils produisent sur le papier les imaginations, les fantasmes (rêve avec la danseuse) et contribue à relier les différents moments du récit.
Flash back de la vie de l’enfant, événement réel (un policier l’a trouvé dans la rue) mais contexte imaginé. Le choix de la grisaille renvoie à un passé plus lointain que celui du récit en Belgique.
Entre le flash forward (prolepse du récit par rapport à l’adolescent tenté par le suicide) et le flash back (analepse du récit par rapport à l’homme de 40 ans) : les morts de plusieurs jeunes Coréens adoptés, dont la soeur de JUNG.
Les imaginations de l’enfant, ou des souvenirs imagés (scène réelle ou imaginée) prennent une forme intermédiaire entre dessin animé et flash back (tons sépias)
Les rêves, certains cauchemars,, des ressentis violents de l’enfant apparaissent sur une forme graphique plus floue et plus libre, comme celle des rêves. (« Une pomme pourrie »…)
Un rêve (fantasmé) avec la jolie danseuse…
Le documentaire en couleur situé le temps de l’énonciation : l’enfant est devenu un adulte qui est le narrateur et le dessinateur de ce récit (mise en abyme) : il dessine le récit dans le récit.
L’image finale a la couleur des rêves (sépia + flou) mais le commentaire est une déclaration d’amour à une personne vivante, c’est donc un lien entre imagination et réalité, ce qu’est tout le film.

On remarque malgré la variété des formes la tonalité ambrée (miel) qui domine le film et crée du lien entre ces images différentes. Le patchwork qui compose le film (la personne qui cherche son identité, ni coréenne, ni belge) illustre la forme même du propos, mais les nuances et les modifications de telle ou telle forme contribue aussi à unifier l’ensemble : malgré la diversité, les différence, il y a une unité de style et de ton qui constitue un tout très cohérent.

3- Pour les éléments situant le récit dans les différentes périodes :
– les films « Le Grand Blond » et « La Fièvre du samedi soir »
– les musiques : Rolling stones, Clash, Mike Oldfied…
– la télévision : Goldorak, Astro Boy, Candy.. Annie Cordy… la bande dessinée : les Dalton, Lucky Lucke…

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